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« Je t’aime, moi non plus »

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« Je t’aime, moi non plus »

Le rôle des institutions internationales dont essentiellement  le FMI (Fonds monétaire international) et la BM (Banque Mondiale) dans l’esquisse de la politique  économique mondiale est toujours pointé du doigt. Deux institutions reconnus comme les icônes de la mondialisation et de l’économie libérale. En dépit de la grogne des altermondialistes qui manifestent leur véto aux diktats imposés par ces institutions et revendiquent les retombées sociales de  leurs politiques,  d’aucun ne peut nier la place de la BM et dans le FMI dans l’échiquier économique mondial. On parle de la mainmise de  ces institutions sur le sort des économies en transition dont la Tunisie. Comment fonctionne réellement ces institutions ? Quels sont les mécanismes d’intervention et conditionnalités du FMI et de la Banque Mondiale ?

Pour répondre à ces interrogations, l’Observatoire Tunisien de l’Economie a organisé mardi à la faculté des sciences une conférence internationale sur le rôle des institutions de Bretton Woods dans les pays en transition. Co-organisée par le Bretton Woods Project, la conférence internationale vise à informer les citoyens tunisiens sur les accords de confirmation avec le Fonds monétaire international (FMI) dans les pays en transition et de discuter des impacts économiques et sociaux sur la transition démocratique. Rien qu’au titre d’appui budgétaire, la loi de finances 2015 prévoit une ligne totale de crédits de 1692 MDT à accorder par la BM et le FMI et ce à condition  de poursuivre les réformes économiques convenus entre les pourvoyeurs de fonds et la Tunisie. La réforme  fiscale, la refonte du système de compensation et la restructuration bancaire sont  à la tête des réformes préconisés par lesdites institutions. 

D’ailleurs et à juste titre, Sargon Nissan, spécialiste du FMI à Bretton Woods Project et Andres Pizarro, spécialiste du Transport au sein de la BM, ont présenté lors de la conférence les réformes économiques qui sont des conditionnalités des prêts et aides financières accordées par ces deux institutions et leur impact sur le développement du pays. 

Le partenariat de Deauville du G8 qui marque une nouvelle étape dans la  stratégie des institutions financières post-Révolutions arabes, a fait partie du programme de la conférence. Il s’agit d’accorder des facilités d’endettement en contrepartie de la réalisation d’un programme de réformes économiques et politiques.  

Dans son rapport publié le mardi 2 décembre courant sur les perspectives économiques régionales  du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, le FMI met l’accent sur le rôle des réformes des subventions dans les pays importateurs de pétrole de la région MONAP dont la Tunisie : « Les réformes des subventions devraient permettre aux gouvernements d’épargner 1 point de PIB en moyenne en 2014 et en 2015 », note le rapport. « La reprise reste faible et inégale,  la situation budgétaire et extérieure s’améliore certes, mais reste vulnérable et exige un ajustement budgétaire plus poussé, voire un assouplissement des taux de change, les perspectives à moyen terme sont trop faibles pour permettre des gains en termes d’emploi, de niveaux de vie ou d’inclusion. De profondes réformes structurelles s’imposent », conclut le rapport.

C’est ainsi que les institutions de Bretton Woods poursuivent leur appui technique et financier aux pays de transition démocratique à l’instar de la Tunisie notamment en matière de décentralisation du pouvoir, de la restructuration des secteurs publics dans la santé et l’éducation outre l’accompagnement de la Tunisie dans les réformes de la sécurité sociale et de la caisse de compensation. Certains parlent de système de troc, ou d’un système de concessions qui s’invite comme un mal nécessaire pour les pays en développement dont la Tunisie.  A-t-on vraiment le choix ? 

 

Retrait de la circulation des billets de banque de 10 dinars et de 5 dinars

 

La Banque Centrale de Tunisie rappelle que les billets de banque de 10 dinars (type 1986, type 1994 et type 2005) et de 5 dinars (type 1993 et type 2008) seront retirés de la circulation à partir du 1er janvier 2015.

A compter de cette date et jusqu’au 31 décembre 2019, ces billets continueront à être échangés aux guichets des Comptoirs de la Banque Centrale de Tunisie installés à Tunis, Bizerte, Sousse, Sfax, Nabeul, Gabès, Gafsa, Kasserine, Kairouan, Médenine, Jendouba et Monastir.

Yosr GUERFEL AKKARI